• Entre deux eaux

    Entre deux eaux

    Dispositifs de captation sédimentaire et de régénération de la ripisylve – proposition d’expérimentation à l’attention du chaudron de l’île Stella.

    Ce projet propose d’accompagner la consolidation naturelle des berges et la reconstitution progressive d’une ripisylve, en mobilisant les matières organiques et minérales présentes sur le site de l’île Stella. À travers le dessin et la fabrication de structures de captation sédimentaire, il s’agit de concevoir des volumes capables d’interagir avec la dynamique fluviale pour favoriser le dépôt des alluvions, la stabilisation du sol et la création de micro-habitats propices à la biodiversité.

    Ces dispositifs, pensés comme des assemblages évolutifs et poreux, s’inscrivent dans un processus de co-construction avec le milieu : ils accueillent les sédiments transportés par la rivière, tout en constituant un abri pour de nombreuses espèces animales et végétales. Par leur présence et leurs activités, ces espèces participent à la dissémination de jeunes pousses et à la recolonisation végétale des berges, réactivant les dynamiques écologiques propres aux zones de transition entre terre et eau.

    Le projet intègre la réversibilité comme principe fondamental de conception : le dispositif produit est pensé pour pouvoir se déployer, se transformer ou disparaître progressivement au profit des habitats créés par le vivant.

    La mise en place du dispositif devra être effective pour le printemps, période de reprise et de renouvellement des cycles végétaux et animaux. Ce choix permet d’accompagner la renaissance saisonnière du milieu et de favoriser l’observation des premières interactions entre matière, courant et espèces pionnières.

    Le projet interroge la manière dont le design peut accompagner et amplifier des processus naturels de régénération, en s’appuyant sur une observation des flux, des cycles de dépôt et des rythmes saisonniers. Il s’agit moins de figer la forme d’un aménagement que d’initier un dispositif d’interaction continue entre matière, vivant et courant fluvial, où la fabrication devient un geste d’écoute et de soutien à l’autonomie du milieu.

  • Folles ripisylves

    Folles ripisylves

    La biodiversité représente un enjeu majeur pour l’avenir des communautés humaines et la résilience de leurs environnements de vie. Elle est la source de nourriture de l’humanité, mais aussi un modèle encore largement méconnu de solutions éprouvées d’adaptations et de transformations résiliantes…

    Les ripisylves (forêts des bords de rivière) représentent à ce titre des écosystèmes particulièrement remarquables : leur végétation stabilise les berges des rivières, atténue les éventuelles crues, organise l’irrigation des sols alentour…

    Les ripisylves accueillent des espèces végétales et animales spécifiques qui jouent un rôle important dans les équilibres entre les différents écosystèmes qui constituent notre environnement.

    Dans un contexte d’anthropisation très marquée depuis de nombreuses décennies, c’est peu de dire que les berges de l’île Stella auraient besoin d’un petit coup de pouce pour (re)trouver leur stabilité éco-systémique et une ripisylve vigoureuse.

    Et si, tout en prenant soin de ces berges, en restaurant une ripisylve inspirée des milieux sauvages, nous apprenions du vivant lui-même à développer des solutions naturelles et low tech, des méthodes d’adaptation au monde bouleversé qui arrive ?

    Objectifs

    • Restaurer une ripisylve dense et résiliente sur l’île Stella en développant la biodiversité du site,
    • Permettre au public d’acquérir une culture scientifique des milieux naturels humides pour encourager la protection de l’environnement,
    • Permettre au public de découvrir la biodiversité très riche présente dans un espace urbain anthropisé,
    • Capitaliser sur le projet pour formaliser des outils et méthodes citoyens et éco-responsables à l’usage du plus grand nombre.
  • Déchets magiques

    Déchets magiques

    À propos des déchets

    La réduction des déchets que nous produisons prépare un avenir meilleur. Mais elle fait aussi souvent l’impasse sur la réparation du passé. Aisément qualifiables de « commun négatif », les nombreux déchets présents sur le site de l’île Stella représentent un défi colossal et inédit.

    La question de leur production ne se pose pas : ils sont là. Qu’elle le veuille ou non, notre association en est l’héritière dès lors qu’elle décide de prendre soin des lieux. Qu’elle le veuille ou non, elle en a la charge, la responsabilité.

    Notre engagement pose clairement l’enjeu du nettoyage, de la dépollution du site. Et notre détermination est immense : nous allons faire de l’île Stella un écrin de biodiversité « propre » !

    Mais que faire de ces déchets ? Comment s’en débarrasser ? Comment s’en débarrasser sans se défausser de sa responsabilité, de son héritage négatif ?

    Car déposer ses déchets en déchetterie, n’est-ce pas une manière de se débarrasser du problème sans chercher à le résoudre ?

    Serait-il possible, en considérant ces déchets sous un autre angle, de les redécouvrir comme des ressources ? Notre projet ambitionne d’explorer en profondeur cette question : le réemploi comme méthode de prise en charge responsable de déchets issus d’un passé problématique.

    Objectifs

    • Nettoyer et dépolluer l’île Stella pour la rendre accueillante à tous les usagers (humains, faune et flore),
    • Réemployer 100% des déchets ainsi récupérés (sous réserve de leur nature dangereuse pour les écosystèmes et les usagers),
    • (Ré-)aménager les lieux dans une perspective éco-responsable, au service du projet de jardin d’étude1,
    • Capitaliser sur le projet pour formaliser des outils et méthodes citoyens et éco-responsables à l’usage du plus grand nombre.